Le
Journal
N° 5
Mars 2003
Sommaire
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JE M’INTERROGE, MAIS RESTE DISPONIBLE
Elu au comité de mon quartier
(Plaine de Neauphle Sud) le 23 novembre 2002, je m’interroge sur les raisons
qui ont conduit la municipalité à ne pas tenir compte des
observations que nous formulions lors de la première vague d’élections
à cette nouvelle structure (mars 2002). Les habitants sont insuffisamment
informés des modalités d’élection, des objectifs et
des moyens d’actions des comités, des enjeux… Comme nous l’avions
prévu le résultat est saisissant :
· le nombre insuffisant
de candidats dans le quartier de la Plaine de Neauphle Nord a conduit le
report de l’élection … à une date ultérieure !
· la participation a été
plus que modeste : seulement 10 % des électeurs potentiels se sont
présentés au bureau de vote dans certains quartiers.
Depuis mon élection, je m’interroge
sur la volonté municipale de mettre véritablement en œuvre
les comités de quartier : j’ai, en effet, reçu un courrier
environ 15 jours après le scrutin, m’annonçant officiellement
que j’étais élu (sans mentionner le nom des autres habitants
également élus !) … puis plus rien jusqu’au début
février 2003. Un second courrier m’annonçait que la première
réunion se tiendrait bientôt, certainement en mars … soit
4 mois après l’élection ! Bref, le temps passe…
Au « rythme » où
vont les choses, on peut penser que le comité de quartier commencera
à travailler véritablement en septembre 2003 soit 10 mois
après son élection (il faut prévoir au moins une réunion
préparatoire pour installer le comité, désigner le
Président, définir les modalités de travail, puis
nous ne manquerons pas de faire une visite du quartier…).
Je m’interroge sur cette lenteur.
Faut-il y voir la volonté de retarder au maximum l’implication des
citoyens en ces temps d’élaboration technocratique du Schéma
de Cohérence Urbaine de Trappes (SCUT) ? Faut-il y voir un encouragement
à l’auto-organisation des comités de quartier ? Faut-il y
voir simplement un dysfonctionnement administratif et, dans ce cas, qu’attend-on
pour y remédier ?
Pour ma part, si je m’interroge,
je reste disponible. L’enjeu est trop important : aider à faire
«remonter» les attentes, les difficultés, les propositions,
les initiatives des habitants ; résister à l’isolement qui
touche certains d’entre nous ; identifier, pour mieux les traiter, les
«problèmes de proximité» qui rendent notre vie
parfois difficile (parkings insuffisants, problèmes de propreté
des espaces publics, bancs mal situés ou absents …) mais surtout
intervenir collectivement dans l’évolution de notre ville. Les comités
de quartier, le dernier moyen pour « rêver ensemble notre ville
» ?
Dominique Charrier
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