Le
Journal
N° 5
Mars 2003
Sommaire
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Quelques réflexions sur nos
quartiers
La
Fourche
L'Etang
de Saint Quentin
Maison
des Jeunes, usine de jouets, fabrique de bonbons ….
La Fourche
Au débouché du Chemin
de Paris (près de l’ancien cimetière), on peut voir la Fourche
située au pignon du Pavillon Bleu et l'emplacement du croisement
de la N10 et de la N12.
Sur la Route de Versailles, au-delà
du Carrefour de la Fourche, se situait le Lieudit "Porte de Trappes" qui
correspondait à une entrée du Grand Parc de Versailles qui
atteignait une superficie de 6.614 ha et était ceint d'un mur de
43 km de long, percé de 23 portes (aménagements de 1670 à
1684) dont nous pouvions admirer il y a encore quelques années
la "Porte de Pissaloup" (la DDE en a malheureusement décidé
autrement en la rasant pour y faire passer une bretelle de raccordement)
et les vestiges de celle de "Mérantais".
Avant d'être transformé
en hôtel-restaurant, le Pavillon Bleu servait de relais sur la ligne
Paris–Brest. Nous pouvons encore deviner les contours des emplacements
des écuries en face arrière du plus ancien bâtiment.
L'histoire de l'aménagement
du carrefour de la Fourche se confond avec l'histoire de la déviation
de la RN10.
En 1936, M. Lévêque,
à la demande de la municipalité propose un projet d'aménagement
prévoyant deux possibilités de tronçons : l'un vers
le nord, l'autre vers le sud, pour contrer le projet officiel conçu
en 1934 et refusé alors par la Municipalité.
Après la guerre, la municipalité
demande à M. Camelot, architecte des monuments nationaux en charge
du Palais de Versailles de refaire une étude. Ses conclusions correspondent
très exactement à celles de M.
Lévêque. Les officiels
n'en ont cure, la déviation se réalisera selon le plan arrêté
en 1934 (on peut admirer la persistance de la puissante bêtise administrative).
Les travaux commenceront en 1952 et sont terminés en 1953 sans aucun
passage inférieur ou supérieur (on "honorera" bientôt
un demi-siècle de nuisances).
L'Etang de Saint Quentin
L’étang et ses alentours
sont une réserve ornithologique, étape sur la route des oiseaux
lors de leurs migrations. Des mesures ont été prises il y
a déjà de nombreuses années pour la protection de
la faune et de la flore de cet espace.
De base de loisirs lieu de promenades
des familles, il est à craindre que l’on nous projette pour l’avenir
un parc de loisirs nécessitant des aménagements importants
! Déjà des travaux ont eu lieu le long des berges de l'Etang
pour un montant de 226 043 € (1.480.000 F). "C'est bien pour
les joggeurs et les vététistes". Rien de plus vrai, mais
est-ce que cette véritable « autoroute » ne servira
qu'aux cycles, rollers, patinettes et autres engins à propulsion
musculaire ? Rien de moins sûr : la largeur des allées autorisant
facilement le passage des véhicules automobiles, on voit déjà
poindre la naissance d'une organisation écologiste de défense
des rives de l'Etang !!
Cet aménagement était
certes indispensable mais n'aurait-il pas été préférable
de le réaliser en terre et rocailles afin de générer
quelques économies mais surtout de préserver ce site déjà
mutilé par les aménagements "aboutistes" lui ayant déjà
fait perdre de son caractère sauvage. Il est malheureusement certain
que cela a dû échapper au Président de la Base d'alors,
membre des Verts.
Maison des Jeunes, usine de jouets,
fabrique de bonbons ….
Sur le site de la maison des jeunes
créée par Jean Fourcassa en 1944 s’est installée au
début des années 1950 une usine de jouets (trains électriques
LR puis fabrique de petits soldats) En face, à la place des "Maisons
Rouges", on pouvait admirer une esplanade où s'installaient cirques
et théâtres permettant aux aînés d’assister aux
représentations de " La porteuse de Pain", "Les Deux Orphelines",
etc..
L’usine à jouets fut transformée
en fabrique de bonbons ce qui a fait la joie des enfants car lorsqu'elles
le pouvaient les employées les faisaient profiter des délices
qu'elles confectionnaient , en leur glissant par des interstices connus
des plus futés d'entre eux des bâtonnets de "déchets"
qu’ils dégustaient pendant des heures.
Quelques années plus tard,
cette fabrique laissa la place à l'usine Férisol, entreprise
familiale spécialisée dans la fabrication d'appareils de
navigation aérienne qui fermera ses portes dans les années
70 (Merci M. Barre) malgré un plein carnet de commandes, laissant
ainsi sur le carreau plus de 400 salariés !!
Cette usine abrite aujourd'hui une
unité de recherche du Groupe THALES (rapprochement entre ESD –Electronic
Serge Dassault et Thomson qui devrait se délocaliser dans la ZI
de Pissaloup au début de 2003).
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