En pleine période de vacances, début Août, Intermarché a décidé de fermer son magasin de la Plaine de Neauphle à Trappes, pour officiellement "dégradation de son chiffre d'affaires".

Ouvert en 1985, après plusieurs années de luttes des habitants et de la municipalité de l'époque dirigée par Bernard HUGO, 
le centre commercial Intermarché de la Plaine de Neauphle vient d'être fermé purement et simplement, sans informations préalables auprès de la population. 
Côté Mairie: c'est le silence "nous n'étions pas au courant !", "nous n'y pouvons rien, c'est une affaire privée"...

Depuis plusieurs années, de nombreux habitants de Trappes s'inquiétaient de la situation de l'Intermarché : changement de direction, problèmes d'approvisionnement, problèmes de personnel, insécurité...

Ces derniers mois, la dégradation est devenue très sensible avec des attentes aux caisses de plus en plus longues. Parfois seulement une caissière pour les dix caisses que comportaient le magasin . Alors que dans le même temps, les vigiles et maîtres-chiens étaient de plus en plus nombreux.
La tension était d'ailleurs sensible dans ces périodes d'attente et de nombreux consommateurs ont fuit le magasin.
La fermeture de la boucherie et du charcutier-traiteur ont accéléré le processus.

La baisse du chiffre d'affaires semble donc avoir été organisé pour justifié la fermeture du magasin et semble bien que la véritable raison est celle d'une insuffisance des profits.

Actuellement aucune reprise du magasin n'est envisagé par une autre enseigne à notre connaissance.

C'est un véritable coup dur pour la population du quartier mais aussi de toute la ville de Trappes. 

On peut également s'interroger sur cet évènement  et sur le fait qu'il intervient maintenant dans le plus grand secret 
alors que dans le même temps de nombreuses constructions d'habitats nouveaux sont en cours et qu'un grand projet pour remodeler le centre ville est envisagé par le Maire actuel.

Trappes Au coeur
1er Août 2003

Intermarché abandonne 
le quartier sensible
 

TRAPPES, QUARTIER DE LA PLAINE-DE-NEAUPHLE. 
Après avoir été grossièrement vidé et nettoyé par les employés, 
le magasin devait fermer définitivement hier.   (LP/C.J.)
 
 

LES ÉTAGÈRES métalliques démontées gisent à terre. Seules les affichettes annonçant des offres promotionnelles ornent encore les derniers rayons. L'Intermarché de Trappes vient de fermer brutalement ses portes pour raisons économiques. Malgré les rideaux métalliques baissés, de nombreux habitants du quartier prennent encore un chariot sur le parking avant de se casser le nez à la porte. Les automobilistes se partagent le fond des cuves de la station-service bon marché. « Nous avons été avertis le mercredi, à 12 h 30, par une délégation de la direction de l'enseigne que le magasin fermerait dimanche. On nous l'a annoncé comme ça, au milieu des rayons », s'indigne une employée. Le supermarché, d'une surface de 1 000 m 2 , avait ouvert ses portes dans le quartier de la Plaine-de-Neauphle en 1985. « La zone est très peu active d'un point de vue commercial et le magasin a connu des difficultés économiques depuis janvier 2001, indique le groupe des Mousquetaires dans un communiqué de presse. Ce point de vente ne réalisait pas un chiffre d'affaires suffisant pour assurer sa viabilité économique. »
Les employés et les riverains désemparés Pour la direction, la fermeture d'un site est exceptionnelle. Elle affirme avoir mis en place plusieurs opérations commerciales et des offres très attractives pour sauver le magasin, en vain. Les vingt-deux employés, dont certains sont actuellement en vacances, se retrouvent au chômage. Selon leur ancienneté, ils bénéficient d'un à deux mois de préavis. « Nous avons entamé des démarches auprès d'autres employeurs de la zone d'implantation et de l'ANPE, poursuit-on chez Intermarché. Nous pourrons faire le bilan du reclassement d'ici un mois ou deux. » Si une rumeur court depuis six mois sur un éventuel rachat du site par Franprix, Intermarché affirme ne pas avoir encore trouvé de repreneur. La fermeture de l'enseigne a pris de court les riverains comme les gérants des boutiques du petit centre commercial attenant. Elle est au coeur de toutes les conversations. « J'ai repris l'affaire il y a seulement deux mois, je suis un peu contrariée », avoue la gérante du tabac-presse. Quant au pharmacien, il a constaté une perte de cinquante clients par jour par rapport au mois d'août dernier. « C'était le seul supermarché du quartier, regrette une habitante. Rien que pour aller acheter une baguette de pain, il faut maintenant aller au centre commercial des Merisiers. C'est au moins à vingt minutes à pied et je n'ai pas les moyens de prendre le bus. C'est une nouvelle forme d'abandon du quartier, ce magasin remplissait une fonction de service public. » Mardi, une personne âgée a erré tout l'après-midi sur le parking, à la recherche d'une simple bouteille d'eau. « Ça m'a fait mal au coeur de lui dire qu'elle devait marcher une demi-heure. Je lui ai donné une chaise et rempli un verre au robinet, je ne pouvais malheureusement rien faire de plus », déplore une ancienne vendeuse d'Intermarché.

Clarisse Josselin
Le Parisien , jeudi 14 août 2003

«ON SENTAIT bien que le magasin allait mal, reconnaît une employée d'Intermarché. Ces derniers temps, on n'avait plus qu'une livraison au lieu de cinq par semaine. Il n'y avait plus de choix dans les rayons. » Embauchée depuis quelques années par le magasin, la dame, qui préfère garder l'anonymat, ne s'attendait pas à une fermeture aussi rapide. « Ce qui me dérange le plus dans cette affaire, c'est la manière avec laquelle on nous met à la porte. La direction aurait pu nous prévenir un mois à l'avance. En trois jours, nous n'avons pas eu le temps de nous organiser, nous n'avons pu que subir. » Depuis la fermeture, les employés sont revenus tous les jours dans le magasin, cette fois-ci pour vider les rayons et démonter les armoires métalliques. « Lundi, je n'ai même pas pu rester, j'avais trop mal au coeur, j'ai tout perdu », ajoute la mère de famille, qui habite à Trappes, comme la grande majorité des membres de l'équipe. « Le chômage ne va pas suffire à nous faire vivre et il n'y a pas de boulot à Trappes. Le site qui embauchait le plus, c'était Intermarché. »

C.J.
Le Parisien , jeudi 14 août 2003

FERMETURE D'INTERMARCHÉ

Le 28 juillet dernier, nous avons été prévenu par fax de la fermeture définitive du magasin Intermarché le dimanche 3 août 2003. 

J'ai immédiatement reçu les responsables du groupement Intermarché le jeudi 31 juillet. Deux questions essentielles ont été discutées : 

? le devenir du personnel, 
? l'avenir du magasin. 

En ce qui concerne cette dernière question, des négociations sont engagées avec des chaînes de magasins afin qu'un nouveau centre commercial s'installe au plus vite à la place d'Intermarché. Pour éviter toute confusion, je vous informe que le magasin actuel et le parking n'appartiennent pas à la Ville mais à Intermarché. 

En attendant la conclusion des négociations qui peuvent durer un certain temps, nous avons : 

? organisé un dépôt de pain chez le Boucher, Monsieur BAHI, 55, rue Hector Berlioz. Le pain est fabriqué par Monsieur NUNES, Boulanger, 3, rue Jean-Jaurès, 
? organisé la présence, plusieurs fois par semaine, d'un marchand de fruits et légumes qui s'installera sur le parking. Les jours et heures vous seront communiqués prochainement. 

Soyez assurés que nous sommes attentifs à trouver, avec nos partenaires, une solution rapide et durable afin de vous assurer le service de proximité que ne rend plus Intermarché. 
 
 

Guy MALANDAIN

Maire de Trappes